La gazette N°8
Le pilier insubmersible.
(anecdote rapportée par Jacques BOULARAND avec l’accord de l’intéressé).
C’était au mois d’août 1979, le STADE PISCENOIS affrontait l’AS BEZIERS en un match amical conclu dans le cadre du transfert de Papy FORT.
Ce match avait lieu sur le terrain de VIAS, plus propice à drainer la foule des touristes présents au Cap d’Agde voisin.
A cette occasion, un beau « poulet » nouvelle recrue piscénoise faisait ses débuts, un pilier de mêlée comme on les aime chez nous, bien balancés et à la moustache guerrière.
Il venait de Bédarieux, s’appelait Daniel VAYLET et tentait sa chance à l’échelon supérieur.
Match sans histoire, amicale réception après la rencontre, paëlla monstre offerte aux deux équipes, bref une fin de soirée bien classique.
Une fois les agapes terminées, quelques joueurs des deux équipes décidèrent de continuer la fête dans un établissement de nuit de la petite station de Farinette-Plage voisine.
Il avait fait très chaud, il faisait très soif et nos amis, parmi lesquels avait pris place le robuste Daniel, goûtaient de bons moments bien gagnés.
La nuit distillait ses heures quand Daniel décida de réintégrer son domicile.
Il prit donc place dans sa voiture afin de s’en retourner chez lui.
Pour retrouver la route nationale en venant de Farinette vers Béziers, on emprunte un petit chemin qui serpente à travers les vignes avant d’enjamber le Canal du Midi.
Daniel, poète à ses heures, se mit à rêvasser en contemplant le beau ciel étoilé de nos nuits d’août.
Las ! Il rêvassa si bien qu’au lieu d’emprunter le pont qui permet d’atteindre l’autre rive du Canal du Midi, il suivit l’étoile du Berger, coupa au plus court et effectua un beau plongeon dans le canal, prenant son véhicule automobile pour l’une de ces paisibles péniches qui parcourent cette voie d’eau chère à Paul Riquet.
En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, Daniel se retrouva au fond du canal.
Fort heureusement, il put se dégager promptement et regagner la berge sans encombre.
Ses amis le réconfortèrent et l’affublèrent en cette circonstance d’un surnom qu’il porte toujours : « COUSTEAU ». Sans commentaire !
NDLR : Daniel VAYLET portera le maillot violet et blanc de 1979 à 1986.
Il fera notamment partie de l’équipe qui en 1981 permettra l’accession du club en première division.